26 avril Divers

Young Change Maker

« Etre un héros ne signifie pas que tu es invincible. Ca signifie juste que tu es suffisamment courageux pour te lever et faire ce qui a besoin d’être fait. »

Hier soir, avant que mon téléphone ne tombe en rade, nous privant des photos de la soirée, j’ai assisté à la conférence organisée par Young Change Maker, une organisation visant à mettre en avant les jeunes acteurs d’un changement qui peut être de tout ordre.

Parce que, si je ne suis plus tout à fait « young », je suis une toute jeune « maker » puisqu’il n’y a qu’un an que j’ai totalement quitté le monde protégé des fonctionnaires, la conférence m’interpellait.

Vous le savez, dans la société dans laquelle j’ai rejoint mon comparse Didier au point de totalement renverser le projet initial, ce sont toutes mes valeurs et ma foi que j’ai voulu mettre. Et croyez-le bien, développer un concept neuf, aussi large que le nôtre, c’est tout sauf simple. (Pour ceux qui ne le savent pas, nous développons une société où le vêtement est mis au service de l’image de la femme, au travers de conseils personnalisés, d’ateliers divers sur l’estime de soi et toutes les autres voies menant à un épanouissement tant physique que mental)

Alors oui, parfois, comme tous les young makers, je me décourage. Et une dose de conférence fait alors un bien fou.

J’ai donc d’abord écouté Stéphanie Fellen, la créatrice de Made and More, que j’avais connue du temps de son blog Too Belgista.

J’ai suivi son projet de loin et j’ai toujours eu l’impression que tout roulait comme sur les roulettes d’un succès amplement mérité. Son concept de marque de vêtements traçables, évidemment, ça me parle. Relier l’objet à la personne qui l’a fabriqué, c’est évidemment une cause que j’entends. Mais avant tout, c’est le fait de créer un projet qui a un sens qui me parle. Et entendre Stéphanie raconter ses galères, ses pertes de foi temporaires, ses projets aussi, ça m’a juste fait me sentir moins « toute seule ». Et du coup, même si nos projets portent sur des causes différentes, je suis repartie tout feu tout flamme en me disant que bon, si elle y arrivait, bon gré mal gré, on y arriverait aussi puisque nous sommes animées de la même foi. Son « j’ai besoin de faire un truc », ça m’a totalement rassurée… parce que moi aussi, quand je vois ce qui est, j’ai besoin de faire quelque chose et de lui donner un sens.

Ensuite, c’était au tour de Hanne Gaby Odiele, un mannequin belge dont la particularité est d’être née « intersexuée » comme… 1,5% de la population mondiale! Elle a brisé ce tabou dans une vidéo récente où elle explique son cas et où elle réclame une reconnaissance puisque, comme elle le dit, il y a autant d’intersexués sur Terre que de… roux… Elle en parle avec fierté, liberté et joie puisqu’elle estime cette caractéristique comme étant presque un don particulier. Depuis sa révélation, elle reçoit de nombreux témoignages et fait avancer un peu le regard que le monde porte sur ce qu’elle appelle « sa communauté ».

C’est une autre voix que j’ai entendue lorsque Sarah Celeapca a pris la parole. En novembre dernier, suite à une moquerie de trop, elle a livré une photo d’elle montrant les taches dépigmentées causées par le vitiligo sur sa peau.

J’ai entendu typiquement le discours d’une Imparfaites comme nous toutes, qui lutte pour apprendre à s’aimer telle qu’elle est (très jolie hein, au demeurant) dans un monde où les perfections lissées sont partout. Elle a ensuite développé un blog traitant de sa maladie, qui touche entre 0,5% et 2% de la population mondiale, trouvant ainsi une voie pour échanger sur le sujet et apprendre à vivre avec ses Confettis Blancs… Vous vous doutez bien que le sujet m’a touchée puisque cette lente acceptation de soi, c’est le thème principal de ce blog imparfait, comme vous le savez.

Pour finir, c’est Quentin Bruno qui a pris la parole par Skype pour nous parler de sa vie de reporter de guerre. Un tout jeune photographe au coeur du danger qui, s’il doit maîtriser son art, doit avant tout savoir survivre. Il nous a expliqué les difficultés financières de ce métier sachant que certains magazines ne paient pas toujours les clichés dus, pris souvent au péril de sa vie. Il vit actuellement en Irak, proche des conflits, prêt à dégainer son appareil quand les offensives reprennent…

Le fil conducteur de la soirée? La passion.

Le feu. La volonté sans cesse renouvelée. La foi. La persévérance. L’abnégation. L’idée que l’on peut créer un autre monde en apportant chacun sa pierre à cet immense édifice que sont nos vies entrelacées.

J’ai vu ces gens comme des héros. Tous risquant leur vie, se mettant à nu à des degrés divers avec des motivations totalement différentes mais des humains qui prouvent qu’on PEUT faire quelque chose. Ils m’ont rassurée sur mon envie d’être l’héroïne de ma propre vie. Parce que non, ils ne restent pas là à subir et à regarder sans rien faire. Je suis repartie de là boostée, motivée à fond, convaincue encore plus que NOUS pouvons faire quelque chose de BIEN.

Et c’est ici, avec vous, que ça commence pour moi…

Je pense qu’un héros c’est n’importe quelle personne qui a réellement l’intention de faire d’ici un meilleur endroit pour tout le monde…

Alors Young Change Makers, rien que pour cela, votre initiative est merveilleuse et profitable même pour les moins youngs d’entre nous.

Un grand merci à Nathan Soret pour l’invitation : sans le savoir, tu tombais à PIC.

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