12 février Divers

Basic Instinct : 23 ans après.

Cette semaine, avec Gab, on a regardé Basic Instinct.
arton7859

Je l’ai vu quand j’avais 16 ans et pour tout vous dire, à l’époque, rien ne me choquait outre mesure.

Et pourtant lorsque nous l’avons regardé, nous avons halluciné devant les scènes érotiques clairement peu courantes aujourd’hui.

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Gab a passé la moitié du film à me dire que ce film serait interdit aujourd’hui et moi à constater qu’elle n’avait pas tort. 50 Nuances de Grey à côté, c’est du pipi de chat.

La scène où Michael Douglas « offre » un cunnilingus à Sharon Stone et la looooongue scène de sexe qui suit sont tout sauf habituelles dans les films actuels. Dans les 50 Nuances encore, la même scène est édulcorée alors qu’on est dans un film réputé pour ces scènes.

Du coup, les reproches sur la nudité ou la fausse image du sexe véhiculée par les films « de maintenant » me semblent quelque peu hypocrites. Les films se sont bien calmés à ce niveau. Ce qui est peut-être dommage puisque ces scènes représentent, d’une certaine manière, des relations sexuelles plutôt « crédibles » (je vous accorde qu’on devrait peut-être enlever le pic à glace…). Bien plus, finalement, que les films pornographiques devenus depuis bien trop accessibles.

Et là, j’en viens à ma théorie du jour. (Je suis peut-être allée loin, hein, pardonnez mes égarements… mais bon, on est là pour discuter non?)

Et si cette aseptisation des films était regrettable? Et si, finalement, on laissait les scènes d’AMOUR dans les films. Si la nudité n’était plus cachée? Dans l’Etudiante, nous avions constaté déjà que la nudité NATURELLE ne semblait pas poser problème. Sophie Marceau se promenait nue sans souci, elle faisait l’amour avec Vincent Lindon de façon crédible et sans vulgarité. Tout ça représentait une réalité qui est cachée maintenant.

C’est peut-être la raison pour laquelle les jeunes vont chercher des représentations sexuelles dans le porno et qu’on finit par constater tristement qu’ils reproduisent ces images-là plutôt que d’autres…

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A force de prévenir plutôt que de guérir, ne provoque-t-on pas l’effet inverse?

Je ne fais ici que poser une question. Peut-être suis-je à côté de la plaque… Je vois d’ici les commentaires outrés qui vont s’étaler ci-dessous, mais je m’interroge… Discutons-en, voulez-vous?

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commentaires

Naszpy

2015-02-21 19:11:25
Bien dit Bravo pour tous vos articles les filles Bise

GaBuZoMeu

2015-02-12 17:53:47
Parlons-en de cette aseptisation. "Mon oncle Benjamin", "Basic Instinct", des films qui donneraient des boutons aux producteurs actuels, mais pas seulement, le public également serait choqué. Je vais vous donner mon avis : Poser cette question, ça revient à être l'hôpital qui se fout de la charité. Qui demande cette introversion abusive, cette aseptisation utopique et presque obsessionnelle ? Des hommes et des femmes, nous. Les auteurs nous offrent leur regard, les producteurs nous offrent le regard des auteurs mais s'ils ne semblent pas résonner en échos à nos sentiments alors la réaction est simple, ils font faillite et l'on n'entend plus parler. Ainsi il y a comme une sorte de connivence générale dans cette pudeur. Certains artistes demeurent hors de cette fange grégaire à l'instar du grand cinéaste Lars Von Trier qui n'hésite pas à tout montrer dans un but de désacralisation. Cette pudeur n'est pas que dans le cinéma, elle est partout. Surtout en Belgique, une cité tentaculaire vaste et éternelle dont on ne s'échappe jamais (je n'appelle pas les vacances dans des hôtels flamboyants un réel échappatoire) au point que l'on y perd tout contact avec le monde réel : un monde de sueur, de poils, de trous, de salissures, de cris de joie et de douleur. On ne doit pas tousser, ni cracher, ni péter, ni suinter, ni éternuer etc... ainsi le corps n'est pas un tabou qu'au cinéma, et il paraît presque improbable de considérer ce que nous sommes comme des ballots remplis de sang et de bactéries. Nous dépensons des milliards d'euros à paraître "pur". Merci Hitler, ton idéologie était réellement folle et nous sommes fier d'en être les parfaits opposés. Nous sommes bien-pensants, nos voies traversés par des bolides d'argent obtenus par des capitaux sont libres de toute vermine croupissante. Je parais m'écarter du sujet mais j'y reviens. Se demander s'il n'est pas désagréable de ne plus rien montrer, c'est poser la question de ce que l'on doit montrer. Cette question bien évidemment comme souvent n'a aucun sens et n'est que la quête désespérée d'un repère idéal d'une mouvance dans le tumulte absurde de l'univers. Je ne vais donc donner que mon avis. Je pense que très bientôt la burqa sera la norme, non pas parce que les arabes nous auront envahis pour reprendre certains propos extrémistes mais parce que l'épuisement que notre mode de vie entraîne va amener notre société à se replier à une vitesse fulgurante sur les anciennes valeurs sociétales qu'elle n'a jamais digéré et ce retour pourrait même être encore plus catastrophique que l'idée qu'on se fait actuellement de la vie autrefois. A présent, j'aurais énormément de mal à prendre une décision concernant le fait qu'il faille oui ou non se décider sur la longueur des jupes dans un champ de caméra. Si je devais faire un film je ne mettrais pas autant de pudeur pour un tel sujet (qui est une véritable insulte, une déclaration de haine envers notre propre espèce selon moi) et j'essayerais de traiter la pornographie avec une beauté naturelle sensible et cohérente, pour cela il n'y aurait donc pas de vêtements. Idée que je sors comme ça un peu en parallèle : L'éducation sexuelle est déplorable dans notre société, on se nourrit d'images avant de passer à quelque chose de concret, c'est une sorte de science-fiction pour moi que l'on soit devant un porno ou devant 50 nuances notre imagination et notre sensibilité n'est stimulée à aucun moment. Dans les sociétés civilisées (non, je ne parle pas de la nôtre.) les enfants grandissent ensemble, à l'air libre, prennent le temps de se connaître et donc la connaissance du corps se fait plus naturellement et on est dans une approche plus positive. Je sais pas comment terminer ce commentaire que personne ne va lire alors je vais juste écrire au final une phrase qui n'a aucun intérêt mais qui de plus n'a pas plus d'intérêt que tout le reste du commentaire en soi.

Phibel

2015-02-12 11:40:48
Je n'ai jamais vu Basic Instinct (UHH, quoi ?! C'est la réaction de mon homme face à la pauvreté de ma culture cinématographique). Bon, j'ai vu quelques films, hein, dont La vie d'Adèle. Tu l'as vu celui-là ? Parce que question nudité et sexe...

elimotion

2015-02-12 10:53:45
Bien dit !

Mlsre

2015-02-12 10:29:12
Moi je dis que je n'ai jamais vu basic instinct et qu'il serait ptet temps! ;o)

val

2015-02-12 08:49:09
Je suis assez d'accord avec vous.même si je ne vois 50 nuances que demain.

Pauline

2015-02-12 08:44:36
Moi je pense que tu as raison ;) Tu as tous dit :D