23 juillet SSLP (Salutaire Solution du Lâcher Prise) / Coups de gueule (pas toujours justifiés)

La belle-mère, mode d’emploi.

C’est un sujet qui vous touche et dans lequel, loin s’en faut, je ne suis pas experte (je me suis quand même débrouillée pour sortir – et vivre – avec un homme pendant presque 6 ans sans entrevoir sa mère, avouez que j’assure).

Cependant, vous êtes nombreuses à remettre cette suggestion sur le tapis (tiens, je vais en profiter pour rappeler que tapis-plain s’écrit avec un A. C’est pas un tapis bourré, les gars. Non, c’est pas…). Du coup, vous m’avez eue à l’usure et je vais vous parler des belles-mères.

1. La bien.

Elle est rare et quand on en tient une, en général, son fils est un con, allez comprendre. La bien ne se mêle pas de ta poudre à lessiver, n’estime pas que tu lui piques son petiot, ne te donne pas des cours d’éducation parentale, n’en sait pas plus que toi sur tout. Enfin si, elle en sait plus mais elle a le mérite d’attendre que tu lui demandes de l’aide avant de te faire remarquer que tu as besoin d’elle. Si tu romps avec son gamin, elle essaie de comprendre et elle ne prend pas parti. (Je ne serai pas de cette race : celui qui quittera ma fille sera un petit connard auquel j’arracherai les dents une à une, qu’on soit bien clairs…) Bref, c’est une nana bien.

On la trouve : excellente question. En général, quand tu en as une, on la trouve sur ta photo de profil à tes côtés. Cela dit, trop de perfection dans ce domaine reste douteux…

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2. La je-sais-tout.

Tu la vois arriver et tu as déjà envie qu’elle se casse. Après trois pas, elle t’a déjà dit 4 fois qu’on voit bien que tu travailles beaucoup parce que tu n’as de toute évidence pas le temps de prendre les poussières.

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Si tu l’écoutes, elle a tout fait et tout vécu et ELLE, elle a pu être mère, amante, amie et femme parfaite (celle qui est une connasse, tu sais?) durant toute sa vie. La plupart de ses phrases commence par « tu devrais » ou « tu ne devrais pas ».

On la trouve : à foison. C’est l’espèce la plus courante.

On lutte : on lui rappelle aimablement qu’on est adulte. On peut aussi lui rétorquer un souriant « je suis certaine que vous n’avez pas atteint cette perfection sans avoir échoué dans de nombreux domaines vous aussi. Je vais donc faire mes propres expériences puisque c’est ce qui fait évoluer. » Elle ne saura pas si elle doit être flattée ou si vous vous foutez ouvertement de sa brave poire. Et ne pas savoir, c’est agaçant.

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3. La mère-poule.

A mes yeux, c’est la pire. Vous ne serez jamais assez bien pour la merveille qu’elle a mise au monde et elle ne se gênera pas pour vous le faire remarquer chaque jour. Elle appelle pour un oui, pour un non, pour un peut-être et même pour dire bonne nuit. Si elle pouvait, elle viendrait border son bébé d’amour tous les soirs et vous avec par la même occasion. Elle l’embrasse 300 fois, lui recoiffe les cheveux de la main et c’est tout juste si elle ne lui essuie pas le coin de la bouche à la fin du repas.

Du coup, forcément, vous ne cuisinez pas assez bien pour son petit, vous ne repassez pas assez bien ses chemises, vous ne prenez pas suffisamment soin de sa santé, et j’en passe. En gros, elle aimerait que vous la remplaciez à la perfection tout en vous détestant de lui avoir volé son poussin.

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On la trouve : auprès de tout homme qui vit chez ses parents après 25 ans.

On lutte : difficilement parce que souvent, Chéri adule sa mère poule même si elle lui fait lever les yeux au ciel de temps en temps. Il « n’a pas besoin d’une mère » mais il aimerait quand même que vous lui fassiez ses tartines. Seule solution? Réellement bien marquer la différence entre elle et vous dès le départ. Non, vous ne lui moucherez pas le nez, non, vous ne le borderez pas au moindre rhume, non, ce n’est pas tous les jours à vous de lui faire le repas tous les soirs puisque sa mère, si merveilleuse, l’a obligeamment équipé de deux bras.

En gros…

En gros, la belle-mère, c’est souvent une rivale qui s’ignore. Elle a été la femme de sa vie si longtemps qu’elle a souvent bien du mal à digérer l’idée qu’une autre prenne ce nom.

Vous me connaissez, je suis assez pour l’empathie donc je vous conseille de vous imaginer un jour élevant un petit garçon, le berçant, ramassant son vomi (et oui…), soignant ses plaies, lui mitonnant des petits plats, pendant des années. Et un jour, ce petit garçon s’en va. Il est presque normal (bien que très con, c’est évident) de devenir un peu stupide ce jour-là. Si vous arrivez à garder cette maman en tête, peut-être arriverez-vous à tolérer un peu les éclats de belle-maman : après tout, elle ne fait que regretter une époque qui s’est envolée.

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commentaires

Valérie

2015-07-27 22:04:33
Ben pour faire l'exception qui confirme la règle, ne cherchez plus, c'est moi qui l'ai, la belle mère idéale. J'ai même essayé de lui faire fréquenter ma mère pour qu'elle l'éduque un peu à la maternitude mais ça n'a pas marché, c'était genre mission impossible. Mes collègues me regardent comme une alien quand je leur dis "chic chic on est mercredi, on va manger chez Mamily !" Sans ironie aucune ! (On a essayé de lui faire ouvrir un resto W.W). Elle ne rechigne jamais pour garder Amandine et on part en vacances avec eux (Papily aussi quoi !) où pendant 15 jours on se met en 4 pour leur offrir du rêve en échange de toute leur gentillesse et leur disponibilité. Oh bien sûr, il y a ces fois où elle me la mets minable, tellement elle est douée de ses mains et qu'elle y met du coeur. Je ne m'arrête pas sur ça, je me dis qu'à son âge j'aurais son expérience et puis je l'égale déjà sur quelques recettes que mon Namoureux a avoué que c'était aussi bon que chez Mamily. Pour ce qui est d'Amandine, ils sont un peu trop coulants, voire carrément liquides, mais si on les encadre, ils ne nous contredisent jamais et ne font rien en douce alors qu'on a dit non. Bref je vais arrêter là les éloges parce que j'ai son seul fils et que je ne suis pas prêteuse. Bizz !

Pauline

2015-07-27 06:39:42
Super l'article!!! pareil j'ai beaucoup du mal avec ma BM avec le temps au début sa allait mais sa c’était avant lol!! Je reviens sur le dernier point de l'article. J'ai eu un bb il y a 6 mois un p'tit gas et il est vrai que quand je l'imagine plus grand avec des filles ou (garçon c'est lui qui choisira) je me dis que j'aurai du mal a accepter, mais j’espère que je ne serai pas aussi chiante que certaines. En tout cas cet article ma fait beaucoup rire Je profite pour vous remerciez pour votre blog qui est simplement génial Bonne vacances

Mlle Moizelle

2015-07-23 12:11:04
Les belles-mères... Effectivement, c'est tellement cliché, mais souvent horriblement vrai! J'ai beaucoup de mal avec la mienne, mais ce qui me déçoit le plus, c'est que l'on s'entendait très bien AVANT le mariage. Maintenant qu'on a signé, c'est l'horreur... Et aussi le comportement de mon mari qui change complètement quand il y a ses parents... ça j'ai du mal à le supporter. Et quand je vois comment elle me tape sur le système maintenant, j'angoisse un peu (beaucoup) sur son attitude quand nous aurons des enfants!!!! Il y a aussi autre chose difficile à gérer: le gouffre qui nous sépare... Nos origines et nos modes de vie sont extrêmement différents... C'est cliché aussi, mais dans ma belle-famille, mon mari est le seul à avoir eu son bac (pro, et à 23ans... bref). Ils sont femmes de ménages, ouvriers à l'usine ou employés aux services techniques municipaux, et je suis prof (donc bac +5 et concours) et je passe mon temps à ME rabaisser sinon ils me font passer pour un ovni ou une prétentieuse... je crois qu'ils auraient tous préféré que leur fils/frère épouse une caissière (attention, je n'ai rien contre les caissières, au contraire! je vous ai dit, c'est très cliché dans leur famille...). Sans parler de nos "valeurs" politiques, religieuses, éthiques... bref, on a rien de rien en commun, et je prends juste énormément sur moi à chaque réunion de famille! Et quand j'essaie l'empathie, j'ai juste peur de devenir comme ça un jour et donc je préfèrerais dix mille fois avoir une fille qu'un garçon... Des tuyaux pour ne pas craquer et lui faire avaler ses bibelots? ^^

Florence Casse

2015-07-23 11:46:06
Je crois qu'en devenant belle-mère, une femme à deux choix: soit elle est rassurée de rencontrer son beau-fils/sa belle fille parce qu'elle le/la trouve très sympa et tout à fait correct et pitié-faites-qu'il/elle-parvienne-à-faire-dégager-mon-marmot-de-la-maison-j'en-peux-plus; soit elle est "je-sais-tout" et mère-poule et se développe en elle un côté "passif-agressif" des plus rebutants. Moi j'ai la chance d'avoir eu une mère comme ça (et qui ne l'est pas avec les branches rapportées de la famille), donc j'ai la réplique facile avec ma belle-mère. Et ses "ah tu aimes ce genre de sac/vêtement/parfum/livre/façon de vivre, toi?" (avec cette moue faussement surprise, réellement déçue et condescendante) ne me filent (presque) plus la gerbe :D