15 avril SSLP (Salutaire Solution du Lâcher Prise)

Elever un enfant seul(e) : le retour…

J’ai reçu un courrier d’une lectrice dont l’amie se prépare à recevoir un enfant en famille (monoparentale) d’accueil. Mon article sur la vie en tant que parent solo lui a fait peur… La lectrice me demandait de lui « remonter le moral »…

Alors, Copine, future courageuse mère adoptive, je m’en vais de ma petite bafouille…

Elever un enfant, c’est tous ces emmerdements, oui. Désolée de t’avoir fait peur. Je te mentirais si je te disais le contraire. Oui, tu dormiras moins, tu galèreras plus, tu jongleras plus. Mais secrètement tu le sais, sinon tu n’aurais pas entamé les lourdes démarches qui t’ont amenée à faire ce merveilleux don que tu te prépares à faire.

Pour avoir un enfant, la PLUPART des parents passent par une option fiesta au pieu. Toi, tu es passée par la paperasse. D’autres passent par les FIV avant, je ne sais pas si c’est ton cas. Mais quoiqu’il en soit, c’est une démarche autrement plus réfléchie et désirée qu’une partie de jambes en l’air.

Donc, dans ton for intérieur, tu SAIS quels bénéfices tu retireras de cette aventure parentale sinon tu ne te serais pas infligée toutes ces difficultés.

Etant donné que tu ne te tapes pas les neuf mois de grossesse (oui, y en a que ça épanouit, mais ne parlons pas de celles-là), tu ne vois pas la fin de ta démarche comme une délivrance de folie qui te permettra enfin de voir tes pieds. Et donc tu flippes grave. Mais je peux te dire aussi qu’on flippe toutes à la fin. Parce que « est-ce qu’on va assurer? » « est-ce que ce sera tenable? » « est-ce qu’on l’aimera? »…

C’est normal…

Mais un enfant, c’est aussi des sourires et des tendresses à ne savoir qu’en faire qui donnent un sens à ta vie autrement qu’avant parce que tu ne penses plus pour toi seule. Et si tu en es là dans tes démarches, tu sais que tu en es à une phase de ta vie qui fait que tu veux penser pour deux.

Oui, c’est donner beaucoup, tout le temps. Mais vient un moment où donner fait plus de bien que recevoir.

Non, il ne FAUT pas absolument un enfant pour avoir une vie complète. Mais ça l’enrichit de bien des manières, qu’il soit le tien ou pas, finalement. Famille recomposée, adoption, famille temporaire d’accueil, parentalité traditionnelle ou autres, peu importe: il s’agit de devenir une unité éternelle.

Parce que ce que tu crées au quotidien avec tous ces petits bonheurs et ces petites galères, ce sont des liens à nul autre pareils. Tu deviens sa racine… Pour quelques jours ou pour toujours, tu plantes ta graine dans cet esprit que tu rencontres. Pour toujours…

Je ne pense pas qu’il y ait chose plus grande et plus puissante que cette graine-là, vois-tu…

 

 

(PS : Note pour mes détracteurs quotidiens : Non, je ne suis pas FemmeSansEnfantPhobe. Non, je ne dis pas qu’on n’est pas femme sans enfant. Et j’en passe parmi les trucs que je n’ai pas dits et qu’on me fera dire. Je réponds à une lectrice qui se fait un stress là… donc merci de ranger vos rockets pleines de frustrations diverses zé variées…)

(PS 2: « des liens à nul autre pareils », oui j’ai vérifié cet accord grammatical avant…)

 

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